#214 "Où comment en apprendre tous les jours..."
#214 Or how to learn everyday..... de Alejandro González Inárritu, réal d'Amour Chiennes et 21 Grammes.... Selon le dicton bien connu comme quoi un réalisateur ne fait que faire et refaire le même film, Inárritu en est parmi les cadors.... relativisons ici en disant qu'en fait il s'agit vraiment d'une Trilogie et que donc cela peut adoucissir le propos ici..... ca commence comme un "Brockeback Mountain" fauché au Maroc, 2 frères qui s'occupent de chèvres dans le désert... un coup de feu.... 4 destins qui seront boulversés..... Oui, j'aime les films chorales, Oui, les histoires se croisent sans nécessairement avoir un lien direct... on suit le couple d'Américain (B.Pitt et C. Blanchett), qui sont au maroc (2ème histoire), ces mêmes américains ont une bonne Mexicaine et 2 enfants (3ème histoire), et enfin un père et une fille Japonaise en mal de communication (4ème histoire, et pas de spoiler pr linker tout ca...) Donc oui, des histoires qui s'entrecroisent, des pays différents, des cultures différentes, des langues différentes, des façons de filmer bien différentes, un propos fort pour peu qu'on veuille bien se laisser embarquer.... Qu'est ce que j'aime?? le propos tout d'abord, oui, on peut avoir du mal a communiquer (sur un plan interpersonnel notamment ici), qu'on parle la même langue ou pas (ou qu'on soit dépourvu de la parole tout autant d'ailleurs), oui, il faut garder espoir, les différences rendent plus forts, l'amour est beau même si pas toujours au beau fixe ou simplement bien exprimé (mank de mots, de relations etc....) Oui moi ca me touche de voir ces familles décomposées se battre pour réussir à trouver le bonheur/Survivre/se comprendre (et pourtant il n'y a aucun pathos personnel qui rentre en ligne de compte ici croyez moi!), si on se laisse prendre par le récit (qui prend son temps, c klr que les 2 heures, faut pas être pressé, et en même temps c justement cette durée qui, selon moi, permet d'apporter un fond, une profondeur dans la réfléxion personnelle, ce qui ne veut pas pour autant dire que cela est montré à l'écran mais que certaines situations ne sont que le reflet simple de nos reflexes les plus basiques, différences de langues ou pas)..... Par contre, je comprends volontiers qu'on ne puisse pas apprécier du tout ou trouver ca autain, voir juste mal fait, oui, Inárritu filme beaucoup caméra à l'épaule et on se demande s'il est pas alcoolisé tellement le cadre bouge, mais ce côté "c'est la vraie vie" ne me dérange pas bien au contraire.... Les clichés sont légions aussi.. Oui les américains sont beaux comme des Dieux grecs, ils ont une bonne Mexicaine grosse et travailleuse illégale etc etc.... L'histoire Japonaise est peut etre celle, bizarrement, qui m'as le plus fait réagir, sans compter sur le plan final, qui montre, en analogie loin d'etre subtil, que finalement, nous avons tous notre Tour de Babel, mais que ce n'est pas pour ca qu'il faut déséperer.... et pourtant le lien avec les autres histoires est moins clair/évident, mais je sais pas, ca apporte là aussi une universalité au propos (ce qu'on peut aisément lui reprocher aussi j'en suis conscient) 'fin voilà, Pitt est pas mal du tout dedans, la ptite japonaise aussi (1er film d'elle je crois bien), G.G. Bernal est aussi assez convaincant, le propos m'a ennivré de questions, de questionnement surtout, et me faire dire que oui, c'est la fin d'une Trilogie donc le réal ne renouvelle absolument pas son language visuelle, mais ces 3 destins (les 3 films) valent le coup d'être vu comme un plaidoyer, et ce chapitre final est tellement propre à réflections que chacun verra un Babel différent d'un autre spect-acteurs (dans le cas là, vu l'implication nécessaire à mon humble avis pour l'apprécier à ca juste valeure)..... ca fait longtemps que j'avais pas autant aimé être au cinéma, autant en apprendre..... et encore une fois, j'imagine volontiers qu'on haïsse.... |
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